samedi 31 mars 2012

Le Dîner / Herman Koch


Dans le cadre d’un restaurant plutôt chic, deux couples se retrouvent autour d’une table. Il s’agit de deux frères (Paul et Serge) accompagnés de leurs femmes (Claire et Babette). Ils sont là pour aborder les problèmes posés par leurs enfants respectifs qui ont commis un acte gravissime. Lors de ce dîner, les parents ne sont pas du tout d’accord sur la façon de réagir : intérêts des uns et des autres, mesquinerie, courage, vanités et hypocrisie sont au menu de ce roman.
Au fil du repas, Paul, le narrateur, retrace l'histoire de sa famille : l'image plutôt négative qu'il a de son frère, de sa manière d'être; la relation particulière créée au fil des années avec son fils Michel, son propre cheminement intérieur. Page après page, le portrait mystérieux de Paul se dessine peu à peu jusqu'au dénouement final de l'histoire.

Ah, voilà un roman rondement bien mené. L'auteur distille peu à peu le fil de son histoire qui reliera au final les évènements. J'avoue m'être demandé sur la première moitié du livre où l'auteur voulait m'emmener mais j'ai bien vite été rattrapé par l'envie de savoir comment finira cette histoire. Voilà un roman fort bien construit, maîtrisé,  "joué" en huis-clos (4 personnes autour d'une table) ! Une belle découverte !

Le Dîner / Herman Koch. Belfond, 2011.

jeudi 15 mars 2012

Le Petit Roi / Mathieu Belezi


Histoire terrible et triste de Mathieu, 12 ans,  abandonné par sa mère qui part vivre chez son grand-père avec qui il partage une tendresse un peu bourrue.
C'est un garçon agressif et violent avec les animaux qui l’entourent mais surtout avec le jeune Parrot qu’il violente et bat. Au fil du récit, transparaissent en quelques lignes régulières l’horreur des bagarres quotidiennes vécues auprès de ses parents, jusqu’au drame qu’on devine.
Beaucoup de rage, de fureur et de solitude qui m’ont horrifié mais peints par une écriture forte, poétique.  Le portrait bouleversant d’un enfant enfermé dans sa douleur, allégée par la présence rassurante de son grand-père. La fin est terriblement triste.